Quatuor et Stratégie #2
Par Charles-Edouard!Ce billet fait suite à ce premier billet. On pourra relire aussi notre page sur ANRS-4D.
Une question de lecteur illustre les réticences...
Cela lui vaudra une réponse détaillée, ultérieure. Pour compliquer la chose, il a une petite résistance à Edurant® (laquelle ???). Évidemment, il y a des solutions, et, en particulier pour quitter ce médecin dictateur-menteur... La question illustre bien le désarroi des patients et rappelle l'ANRS à son engagement concernant Quatuor.
Quatuor et Stratégie #2
Ce billet fait suite à ce premier billet. On pourra relire aussi notre page sur ANRS-4D.
Évitez la triche
La triche a eu lieu dans l'essai ANRS-4D. Un sabotage aussi. Donc, cela va recommencer, il faut le savoir et s'en prémunir.
A l'évidence, un bon accompagnement des patients aiderait! Et pas un accompagnement par les séronégatifs, idiots utiles habituels: conviction et crédibilité serait la moindre des choses!
Il ne fallait pas que les gens veuillent rentrer dans l’essai pour interrompre leur traitement. Ce devrait être le premier critère de non inclusion dans l’essai. Exclure quiconque voudrait rentrer dans l’essai pour arrêter son traitement.
Surveiller, voire exclure les sites 'tricheurs', et, par souci de précaution, éviter qu'un ou deux hôpitaux ne pourvoient plus que les autres, avec, on le conçoit aisément, une prudence accrue concernant Bichat et Salpêtrière, ennemis déclarés d'ICCARRE.
Inclure le maximum de thérapies
Ne pas inclure des thérapies usitées (ex. Névirapine), c'est interdire aux patients qui les utilisent de faire le 4/7. Conséquence, cela fausse le marché, déjà largement faussé en faveur des Labos.
J'espère que Quatuor ne va pas dénaturer ICCARRE en y mettant trop de barrières.
C'est très important d'ouvrir au plus de patients possible. Il est aussi important d'avoir le moins d'échec possible.
A choisir entre les deux, je préfère le moins d'échec possible: si l'inscription médico-administrative est un peu restrictive, il sera possible d'ouvrir la fenêtre, par la suite.
Si l'inscription médico-administrative ne peut avoir lieu, alors, on ne pourra plus rien faire...
Que les thérapies à base d'INIs (Isentress ®, Stribild ®, Triumeq®) fassent sauter tout l'essai et nous voilà refait. Les consignes de sécurité doivent faire le distinguo entre les thérapies éprouvées (ce qui inclut la Névirapine) et les thérapies à base d'INIs. Il faut être attentif à ce que Bichat et Salpêtrière n'aient pas directement ou indirectement voix au chapitre dans le comité de suivi de la sécurité: ils peuvent être l'instrument de la triche.
Éviter de déplacer les curseurs
Les (in)fameux critères de la Rouzioux-des-Critères s'en sont pris plein la gueule avec ANRS-4D: ils vont vouloir se refaire: il faut éviter que ne réapparaissent des critères imbéciles (Nadir, ADN proviral, niveau de CD4 > X) à l'inclusion. S'ils étaient pertinents, cela se verra à la conclusion. Plus personne n'y prête crédit, mais bon... Mieux vaut être prudent avec les pieds nickelés de la virologie parisienne!
Oser la transparence
L'existence de la triche, et, nous le pensons, du sabotage (triche volontaire), invitent à demander à la transparence absolue: publication en temps réel, patient par patient, avec anonymisation par attribution d'un identifiant unique et confidentiel, des CV, des centres de recrutement, des bilans d'inclusion, des traitements, etc.
Il y en a marre des essais aux pratiques et conclusions frelatées: Vioxx, Jupiter, SMART, START, YperGay, GS-US-236-0102, etc.
On est en 2016! Internet s'est imposé! On peut garantir l’anonymat du patient tout en offrant la transparence: patients et médecins exigent une nouvelle transparence, et de meilleurs pratiques dans la recherche scientifique. Voir cet article du Monde Par Luc Perino (Médecin généraliste): Plaidoyer pour plus de science en médecine... les médecins en ont marre des magouilles. Les patients aussi!
Le problème de l'inclusion Premium: observation de l'Eclipse
L'inclusion Premium (voir guide pratique) est la vérification de l'efficacité, à priori, sur Génotype. A l'inclusion dans ANRS-4D environ 4% des patients n'ont pas pu produire le génotype.
conditions | Eligibilité Simple | Eligibilité Premium |
validation d'efficacité à priori | Non | Oui (génotype requis) |
validation d'efficacité à l'usage | 2 indétectabilités successives | 3 fois CV < 50
(imposez-vous l'indétectabilité) |
durée mini sous la TRI à alléger | 12 mois | 4 mois |
Avantages | pas de Génotype | 4/7 direct CV rapprochées inutiles? |
Désavantages | 6/7, 5/7; CV rapprochées | Génotype requis ou à refaire |
En France, on saura refaire ce Génotype manquant. Au Zimbabwe, non...
Savoir que faire en l'absence du Génotype est une question d'importance planétaire. Elle sera posée dès lors qu'on voudra étendre ICCARRE loin de nos frontières immédiates.
En France, on pourra refaire ce génotype: il suffit de faire l'interruption analytique, en allant au delà de la simple résurgence du virus. Au lieu d'aller au simple T50, on va jusque T500... (le temps au rebond jusque 500 copies). Cela donne une formidable opportunité pour faire une étude, la première en France, du T50, le temps au rebond viral, que les études étrangères évaluent en moyenne à 14-21 j.
L'Eclipse, dans ce contexte, c'est exactement ce phénomène observé universellement: quand on arrête de prendre les médicaments, le virus reste sous le tapis, et mets plusieurs jours ou semaines pour redevenir détectable. Autant apprendre à en profiter!
Animation
Les patients se mobilisent, et, il faudrait une animation de réseau, financée par (et donc redevable de) l'intérêt public (pas BigPharma, bien sûr, çà, cela existe déjà, il suffit de voir en Amérique du Nord, un vrai scandale!) pour pousser tout ce petit monde, d'autant que la Sécurité Sociale y serait largement gagnante!
Bon Week-end et Bonne Bourre!
Les commentaires
Jim 27 novembre 2016 à 08:47
Jim 27 nov 2016
Jim 27 nov 2016
coria 4 dec. 2016
Charles-Edouard 4 dec 2016